Des modes de vie centrés sur la proximité et le ralentissement ?
Le Forum vies mobiles est un institut autonome de recherche et d’échanges sur les mobilités soutenu par la SNCF (Société nationale des chemins de fer français). Il s’intéresse en particulier aux aspirations dans le domaine des modes de vie et à leurs impacts sur la mobilité, et a commandé à l’Obsoco (Observatoire société et consommation) une enquête sur ce sujet [1]. Plus de 12 000 personnes ont été interrogées dans six pays : France, Espagne, Allemagne, États-Unis, Japon et Turquie. Les résultats, publiés en juin dernier, révèlent une aspiration importante à la proximité et au ralentissement des modes de vie. Néanmoins, comme souvent avec ce type d’enquêtes, les limites de réponses agrégeant des pays et des publics très différents (dont les profils sociodémographiques ne sont pas précisés) méritent d’être soulignées.
Premier enseignement : 4 personnes sur 10 considèrent que la meilleure réponse à apporter au défi écologique serait un changement radical dans l’organisation de l’économie et de la société, revenant à produire moins et à consommer moins, devant la réglementation internationale et le progrès scientifique et technique.
L’enquête se centre ensuite sur les rapports aux lieux et aux temps, et à leurs impacts sur la mobilité. Seules 27 % des personnes interrogées affirment que, dans l’idéal, elles aimeraient vivre dans une grande ville ou dans sa périphérie. La très grande majorité souhaiterait donc habiter plutôt en périurbain (25 %), dans une ville moyenne (15 %), voire une petite ville, un village ou à la campagne (33 %). Une petite majorité des enquêtés aimerait pouvoir se déplacer majoritairement à pied ou à vélo, voire se déplacer moins souvent et faire plus d’activités de chez eux. Pour les vacances, c’est aussi la proximité qui est privilégiée : 5 personnes sur 10 considèrent leur pays comme un lieu de vacances idéal, seules 3 sur 10 préfèrent un pays éloigné.