La refondation de l'école, 4 ans après
Le bilan de la refondation de l'école de la République, initiée en 2012 par le ministre Vincent Peillon, a fait l'objet de deux journées de débat organisées les 2 et 3 mai par le ministère de l'Education nationale et d'une communication en conseil des ministres du lendemain. Pour les collectivités locales, la refondation c'est surtout la réforme des rythmes scolaires, mais pas seulement...
"Depuis bientôt 4 ans, la refondation de l'école transforme en profondeur le système éducatif". Le 4 mai, la communication en conseil des ministres de Najat Vallaud-Belkacem était conforme aux discours officiels entendus durant les deux jours précédents lors des "Journées de la refondation de l'école de la République" sensées faire le bilan de la loi du 8 juillet 2013 portée alors par le ministre Vincent Peillon après une concertation entamée dès l'arrivée du PS au gouvernement en 2012. "La refondation se poursuivra après 2017", a prédit celui-ci en ouverture. Il est également persuadé qu'"il n'y aura pas un homme raisonnable en France qui reviendra sur la réforme des rythmes scolaires, sur la réforme de l'éducation prioritaire ou sur les Espé". Il reconnaît toutefois que la réforme des rythmes n'a "pas été très facile" et qu'elle s'avère "très loin de la réforme" dont il avait "rêvé". Le président de la République pense aussi que la refondation "va au-delà du quinquennat", et notamment en matière de numérique. Faisant référence au déploiement final du plan numérique prévu pour la rentrée 2018, il a déclaré avoir bien conscience que "fournir un équipement [sans former les enseignants] ne suffit pas". Et dire que le numérique serait "en soi" la refondation de l'école "serait une illusion".